Tu ne peux pas tuer un enfant.
Léonie a 12 ans, est morte et tué dans une fusillade le 12 novembre 2021, dans le quartier populaire par un policier à coût d’une balle perdue. Depuis la mort de cette dernière, la famille est inconsolable de l’absence de leur fille qui est partie pour toujours.
Adossé à la porte blanche du petit local d’urban vibran school. En plein cœur de la cité, trois jeunes hommes tentent de faire passer le temps comme ils le peuvent. Les mots sont rares, la douleur et la gravité toujours palpable dans les échanges. Bouba, Joseph et Mandi sont les amis de Léonie, 12 ans, tué par balle le 12 novembre 2021 en route sous les yeux de tous.
Bouba porte encore un plâtre au bras : une balle a traversé son biceps et son omoplate. Malgré la douleur, la peur aussi, tous les trois veulent parler de cet ami qu’ils aimaient, une sœur avec qui, ils ont grandis, et qui leur manque terriblement.
Au chaussée de la route du quartier, juste en face où la fusillade a eu lieu, les yeux n’oublieront pas l’effroyable, exprime Mandi. <<je repense tout le temps à Léonie, à la Scène. Je n’arrive pas à dormir>> souffre Bouba. Lui non plus <<n’arrive pas à y croire>>.
<<Mais ce n’est pas possible, tu ne peux pas tuer un enfant>>
Les mots sont difficiles. Les voix éteintes, des semaines après le drame. Cédric l’enseignant de la salle de Léonie, connaissez Léonie depuis qu’elle avait 6 ans: « je n’arrive pas à y croire alors que je me suis occupé du corps. Mais ce n’est pas possible tu ne peux pas tuer un enfant>>
« On est traumatisés et on le sera peut-être encore parce qu’on ne l’a jamais vécu ici. J’espère que d’autres quartiers n’auront pas à le vivre non plus>>, souhaite Nourah coordonnatrice de l’association ASLPD, présente dans le quartier depuis 2020. À la mort de Léonie, un soutien psychologique a été mis en place pendant une semaine. Depuis, c’est à l’association où la jeune fille avait ses habitudes, que l’on tente d’avancer <<ne jamais baisser la tête, jamais baisser les épaules>> comme le dit le président. Départ cette traumatisme, le policier ayant satisfait son désir de mettre aux arrêts la voiture à laquelle il visait, il tire avec une balle réelle sur la voiture croyant que cette voiture s’arrêtera. mais hélas, la balle traversant la pare-brise de la voiture et atteingnant Léonie. Comment penser en tant que policier que le seul moyen c’est de tirer?. De même, ce mot: tu ne peux pas tuer, relève du droit de l’homme et de la protection de l’enfant. Quel qu’en soit le crime que l’on commet, l’auteur de l’acte n’en sera pas moins.
Le droit de l’enfant
Les droits de l’enfant sont une branche de droit de l’homme visant la protection spécifique de l’enfant en tant qu’être humain à part entière. Ils sont l’objet de plusieurs traités nationaux et la Convention relative aux droits de l’enfant (CIDE), adoptée par l’assemblée générale des nations unies le 20 novembre 1989. Les droits de l’enfant sont les droits de la personne qui s’appliquent à tout être humain âgé de moins de 18 ans (sauf si la majorité est atteinte plutôt en vertu de la législation qui lui est applicable). Les enfants ont droit à une protection et à des soins attentionnés, au maintien des liens avec leurs parents biologiques, à une identité humaine, à la satisfaction de leurs besoins alimentaires fondamentaux, à une instruction financée par l’État, à des soins de santé, et à des lois pénales adaptées à leur âge et à leur développement. Les droits de l’enfant prennent en considération le caractère vulnérable et la nécessité de développement de l’enfant. La porte des droits des enfants va de l’offre d’autonomie à la protection contre la violence physique et la violence psychologique.