Le déboisement dans le nord, comme dans l’extrême-nord est une destruction de la forêt tropicale. Il est principalement dû aux enjeux agricoles qui motivent les agriculteurs, les commerçant à défier la gouvernance environnementale. La population locale est l’acteur principale du déboisement dans les intérêts de la production agricole, la culture de rente, pour se réchauffer contre le froid, pour la cuisine, pour l’énergie des bois, pour la construction des maisons, le commerce du bois, la production du charbon.

Chaque année, mi-février après la saison pluvieuse, les agriculteurs commence à renouveler leurs champs en abattant tous les arbres retrouvant sur leurs espace dans le but de preparer la culture prochaine. Ce phénomène dure depuis des années, des campagnes de sensibilisation contre les coupes des bois ont été mise en place comme moyens de lutte contre ce phénomène, mais cela ne suffit pas à freiner les acteurs illégaux.

Wangmene Mendandi agriculteur et vendeur des charbons dans la localité de Banda, la région du nord nous fait savoir « si on nous interdit aujourd’hui de couper les arbres, comment allons noud vivre. Car c’est grâce au bois qu’on arrive à envoyer nos enfants à l’école ». Pour lui le bois est une source de richesse, une source pour nourrir sa famille, pour envoyer ses enfants à l’école.

Cependant, la population doit aussi savoir que la raréfaction des pluies, la surproduction des gaz carboniques sont des principales à  effet de serre, responsable du réchauffement climatique. Le déboisement entraine ainsi une réduction des précipitations et un ralentissement des rendements agricoles traduit par une immigration de la population. Car dans le nord Cameroun, la population est toujours en déplacement à la recherche d’une nouvelle terre à cause des déboisements répétitifs qui réduit la production agricole, qui crée le réchauffement climatique. En effet, les feuilles et les troncs atténuent l’impact de précipitations de même que les racines maintiennent le sol. Par ailleurs le déboisement ainsi que l’abondance et la violence des pluies entrainent les inondations catastrophiques voire des glissements de terrain puisque l’eau des ruissellements n’est plus freinée et que les sols ne sont plus maintenus par l’enchevêtrement des racines. C’est pourquoi, les inondations sont répétitives dans l’extrême-nord.